Adopter des réflexes éco-responsables, c’est possible !
Adopter des réflexes éco-responsables, c’est possible !
L’écologie, vaste sujet ! A tort, on a tendance à penser qu’à notre échelle, il est impossible d’avoir un réel impact. S’il est si facile de se dédouaner de toute responsabilité individuelle, il est aussi indispensable pour autant de ne pas se culpabiliser. Vivre dans notre société pollue, certes et pourtant … Des astuces écologiques existent. Elles sont simples à mettre en œuvre ; d’ailleurs, il s’agit souvent plus de réflexes à adopter que de changements radicaux à apporter dans nos habitudes de vie.
Être en mode possible, c’est aussi ça ! Agir simplement mais vraiment ! Alors, plus question de se plaindre, agissons …
1/ Nettoie ta boite !
Pourquoi refusons-nous de supprimer les deux-mille courriels de notre boîte mails, essentiellement des spams qui s’accumulent dans notre courrier indésirable et que nous ne lirons jamais ? La flemme ! Sais-tu que laisser simplement survivre 30 de ces mails dans ta boite aux lettres équivaut à laisser une ampoule allumée chez toi toute une journée ! Et n’oublie pas de supprimer régulièrement le contenu de ta corbeille car les messages seulement supprimés continuent à être hébergés sur des serveurs gigantesques, les fameux data centers. Plus de 12 milliards de mails sont envoyés chaque heure dans le monde, émettant au total 50 Giga Watt Heure, soit la production électrique de 18 centrales nucléaires pendant une heure. L’envoi d’un mail avec une pièce jointe de 1 Mo dégage 19 grammes de CO2 et sa consommation électrique est équivalente à celle d’une ampoule allumée pendant une heure. Au final, on estime qu’internet utilise 15 % de l’énergie mondiale et que cela double tous les 4 ans.
Ces chiffres donnent le vertige, soit ! En activant le mode possible, nous agissons vraiment !
2/ Surfe, stocke, communique, visionne écolo !
Nettoyer, oui, surfer intelligent ou plutôt écologique, c’est possible aussi !
Lorsque nous faisons une recherche sur un moteur de recherche, soyons précis. Plus vite nous obtiendrons la réponse attendue, sans aller ouvrir plusieurs autres pages, plus nous serons propres ! Lorsque nous faisons une recherche, évitons de laisser plusieurs onglets ouverts. Enfin, privilégions un moteur de recherche écolo comme Ecogine ou Ecosia qui reversent l’essentiel de leurs bénéfices à la cause environnementale.
N’abusons pas du cloud : depuis quelques années, on a tendance à stocker des giga-octets de données sur le cloud ; or, ce stockage sollicite ces fameux serveurs gloutons. Préférons toujours un stockage sur un disque dur ou sur une clé USB.
De même, préférons le visionnage de films, non pas en streaming comme c’est la mode actuelle mais sur des supports ou sur un disque dur. Visionner un film en streaming pollue exactement de la même façon que produire et acheminer un DVD de l’usine au client. Le visionnage des films sur YouTube représente 1,2 % de la consommation électrique mondiale. L’envoi des 500 millions de tweets quotidiens représente 10 tonnes de CO2. Les data centers consomment aujourd’hui 4 à 8 % de l’électricité, et par conséquent produisent le même pourcentage de gaz à effet de serre.
Vertige ! Vertige ! Prendre conscience de ce vertige nous rappelle que l’usage du numérique doit être limité. Comme cela ne nous coûte rien en apparence, nous en abusons en permanence. N’utilisons que si nous en avons l’utilité, n’envoyons un mail, un message, une pièce jointe que si c’est nécessaire. Il faut réapprendre un usage économe du numérique, car économie rime avec écologie.
3/ Recycle !
En moyenne, sans le savoir, nous laissons 35 applications actives sur nos smartphones que nous n’utilisons pas ou peu ; en activant le mode économie d’énergie, nous économisons réellement l’énergie car la batterie se décharge beaucoup moins vite. Si ces petits gestes semblent anodins, nous pensons que leur impact l’est aussi ! Non, chaque geste compte en mode possible.
En 2021, la loi anti-gaspillage pour l’économie circulaire entrera en vigueur ; concrètement, un indice de réparabilité, et donc de durabilité devra être apposé sur chaque produit électronique.
L’exemple des smartphones, produits les plus polluants, est édifiant : chaque année, plus d’1,5 milliard de smartphones est vendu dans le monde. En moyenne, un français change de smartphones tous les deux ans même si le précédent fonctionne toujours et 90 % optent pour un nouvel appareil. Cette consommation est un désastre écologique car un smartphone est constitué aujourd’hui de près de 50 métaux rares (contre 20 il y a 5 ans) dont l’extraction est souvent catastrophique pour l’environnement local. En effet, l’exploitation de ces « terres rares » qui ne sont pas particulièrement rares mais sont surtout très dispersées, est extrêmement polluante ; c’est d’ailleurs la Chine qui, aujourd’hui, dispose d’un quasi monopole dans l’exploitation de ces terres rares. C’est dire…
Deux attitudes sont impérativement à adopter : avant tout achat, questionne-toi toujours pour savoir s’il est indispensable. Répare si c’est possible, préférons toujours le smartphone d’occasion, reconditionné à l’achat neuf. Cette économie circulaire est déjà vastement approuvée par les Français mais il faut l’adapter à tous les produits. Cet indice anti-gaspillage, espérons-le, nous ouvrira les yeux sur notre manière de consommer.
4/ Jette le jetable !
Nous le savons déjà mais les rappels ne sont jamais inutiles : il faut bannir tous les produits à usage unique. Cela vaut également pour les serviettes hygiéniques jetables qui sont extrêmement polluantes. Pour les rendre absorbantes, les fabricants intègrent dans leur composition des produits hautement toxiques, dont des dioxines. Ces serviettes jetables sont donc également hautement toxiques pour notre corps. Sachant qu’il a été calculé qu’une femme occidentale pouvait tout au long de sa vie générer à elle seule 30 tonnes de déchets de serviettes et autres tampons, sachant que ces serviettes mettent 800 ans à se décomposer, (Vertige ! Vertige !) le calcul est vite fait : c’est un désastre écologique, un de plus me dirais-tu, mais un désastre aussi pour notre santé.
Il existe aujourd’hui des alternatives écologiques, comme les serviettes lavables plim (fabrication française !). Changer un élément dans notre façon de vivre peut donc avoir des conséquences hautement bénéfiques.
5/ Dis stop au plastique
Si les déchets de serviettes hygiéniques représentent 0,5 % de la quantité de déchets totale qu’une femme produira dans sa vie (autant que les déchets liés aux gobelets en plastique en passant !), ce pourcentage passe à 30 % quand il s’agit des déchets liés aux emballages alimentaires. Parmi eux, le plastique tient une place de choix. Le plastique n’est pas toujours sans intérêt, il permet souvent de réduire le gaspillage des aliments en prolongeant leur durée de vie. Pour autant, ces plastiques alimentaires ne sont souvent pas recyclables et posent des problèmes environnementaux énormes. La découverte des océans de plastique ces dernières années fut un choc, la disparition de toute vie dans les océans probable d’ici vingt ans est une vérité qui donne le vertige. Vertige ! Vertige !
Alors, ne lésinons plus sur la nécessité de limiter au plus vite ces emballages plastiques non recyclables. Certains industriels se tournent déjà vers des dérivatifs biodégradables ayant des propriétés proches du plastique. L’idéal serait de les éliminer tout court. Pour cela, adoptons nos propres emballages (bocaux), privilégions le vrac et achetons local tant que possible Et puis, évitions de gaspiller aussi la nourriture, 20 % de nos déchets sont des aliments. Ils sont moins nocifs que d’autres déchets certes mais ils pourraient être évités si facilement.
De même, il est facile de se mettre en mode possible d’éliminer les emballages plastiques sur le rebord de la baignoire (ou de la douche, c’est nettement moins d’eau consommée). Aujourd’hui, fabriquer son savon, son gel douche, son shampoing est non seulement possible mais il est surtout bénéfique pour notre corps. Plus d’adjuvant ou de composants douteux, plus d’huile de palme (l’huile de palme est un désastre environnemental de plus pour la planète). Des recettes fleurissent partout sur le net. Tant qu’on y est, on fabrique aussi nos cosmétiques et nos produits d’entretien. Passons en mode possible !
6/ Ne possède plus tes vêtements, c’est possible !
Passons en mode possible de ne plus posséder. Posséder des objets a un impact environnemental. La société de consommation a poussé l’individu à posséder des choses dont il ne se sert quasiment jamais. Aujourd’hui, des alternatives existent. Le co-voiturage fonctionne heureusement de plus en plus. Des sites de partage, de prêt d’outils, d’objets sont de plus en plus nombreux.
Il est un domaine qui résiste : la mode ! Evitons la fast-fashion, c’est-à-dire littéralement la production à bas coût d’une mode jetable qui esclavagise et qui pollue notre Terre.
Concilions éthique et esthétique, privilégions l’économie circulaire. Le succès incroyable de plateformes comme Vinted montre l’engouement de tous pour cette économie même s’il ne signifie nullement la réduction de notre consommation de vêtements. Comme le co-voiturage est de plus en plus prisé, espérons que le co-dressing révolutionnera la façon de nous habiller.
En moyenne, un Français consomme 30 kg de textile par an et près de 7 vêtements sur 10 de sa garde-robe ne seront plus portés au bout d’un an. Vertige toujours ! Alors, bien sûr, depuis quelques années, on nous propose de faire le vide dans nos armoires, de trier nos vêtements, d’acheter plus éthique, tout cela va dans le bon sens, c’est vrai. Mais si nous allions plus loin ? Sachant que l’industrie du vêtement est la deuxième en termes d’impact sur l’environnement, est-il possible de croire en un vrai changement d’habitude chez chacun d’entre nous afin que cela devienne un réflexe. Chez possible, on y croit et on a fait le premier pas.
Mettons-nous en mode possible et emboitons ce pas…
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